DANIEL POMMEREULLE
"L’Inquiétante Étrangeté"
"Je travaille comme le martin-pêcheur, plonge, essaie de plonger dans le fond du moi-même mental. Les visions commencent à être exploitées." (Daniel Pommereulle, avril 1962)
D. Pommereulle, Sans titre, 1985, pastel sur papier, 72,5 x 101,5 cm .
Courtesy Galerie Christophe Gaillard,Paris. © ADAGP 2021
Un « énigmatique cohérent »,
ainsi Daniel Pommereulle se définissait-il
Peintre, sculpteur, lithographe, acteur, cinéaste, poète, performeur…Par la pluralité de ses approches artistiques, Daniel Pommereulle offre une œuvre singulière.
« On pourrait rapprocher sa singularité de celle d'Yves Klein, qu'il compte parmi les artistes majeurs de sa génération. Tous deux veulent être au plus près de l'espace, de l'immatériel, du rêve, de l'infini. Tous deux utilisent la peinture mais la débordent de façon radicale. Son histoire s'écrit par ruptures violentes et successives, elles sont d'abord les manifestations d'une liberté inspirée. Sans doute parce qu'il a longtemps cherché à s'éloigner de toute logique marchande, Daniel Pommereulle n'est pas vraiment connu du grand public. » (Armance Léger).
Mais son œuvre est reconnue de longue date ; ainsi le Centre Pompidou a-t-il consacré une exposition personnelle à ses sculptures en 1975 (Fin de siècle).
Né le 15 avril 1937 à Sceaux, il se forme à Paris (Académie Julian, Saint-Germain-des-Prés). Mobilisé en 1957, il passe 14 mois en Algérie. De retour à Paris, il peint les Nuages et fréquente les surréalistes.
Entre 1961 et 1962 il séjourne en Italie (1ère exposition personnelle à Ravenne) et introduit des objets dans ses peintures avant de créer, à partir de 1963, des assemblages d’objets. En 1965, Alain Jouffroy le désigne comme l’un des « Objecteurs » avec Arman, Tetsumi Kudo, Jean-Pierre Raynaud et Daniel Spoerri. Marqué par son expérience douloureuse de la guerre d’Algérie, par les événements de mai 68 auxquels il participe activement et par l’influence des surréalistes, « il invente une esthétique de la violence et de la cruauté » (Armance Léger), comme en témoignent les titres de certaines de ses expositions :
Objets de prémonition (« Huitièmement, qu'est-ce que la cruauté ?»)1975, Sculptures de plomb, bronze et lames (1976), les Brûlures du ciel (1978), Les égorgeurs d'épaisseurs (1993)…
Sans titre, 1983 Crayon gras sur papier calque 32 x 44 cm.
Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris. © ADAGP 2021
Le Vol de l'Enfant, 1984-1985 , pastel, crayon, encre sur papier, Courtesy Galerie Christophe Gaillard, Paris.
© ADAGP 2021
Pour ses sculptures il travaille aussi bien la pierre, l’acier, le bronze ou le verre. Ses objets de prémonition se hérissent de pointes et de lames.
Objet de prémonition, 1974 circa, pot de peinture, lames de scalpels, lames en acier, feuilles de plomb et peinture, haut61 x Larg41,5 x long36 cm
Courtesy Galerie Christophe Gaillard,Paris. © ADAGP 2021
0-0, double zéro, 1975. Bronze 33,7 x 24,5 x 9,5 cm.
Courtesy Galerie Christophe Gaillard,Paris. © ADAGP 2021
Courtesy Galerie Christophe Gaillard,Paris. © ADAGP 2021
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